A Oficina Patchwork, bordado e literatura - Livro de Artista do Sesc Pompéia foi muito interessante. Foi uma busca de si mesmo pela leitura de vários textos literários: Cecília Meirelles, Fernando Pessoa, Manoel Bandeira, Clarice Lispector, Guimarães Rosa, Manoel de Barros, etc. A vida é uma experimentação e um enigma. O processo seria esse: experimentar vários materiais têxteis ( costurados e bordados) juntando com várias coisas da sua vida. Criando como uma aranha que sai de dentro do jeito que sair, buscando expressar sua história. As palavras de Benigna e Wagner foram verdadeiras lições de vida: os caminhos dentro de si mesmo e como a gente se perde neles. O jeito é viver. São materiais desconstruídos e harmônicos: é um caos organizado, como disse a Profa. Benigna Rodrigues.
A escolha do meu tema foi: "Minha segurança é uma teia de aranha". Escolhi dois poemas: Por um fio ( música de Zé Miguel Wisnik) e J'aime l'araignée (Victor Hugo).
POR UM FIO ( José Miguel Wisnik)
Por um fio me parto em dois
Aceito o que a sorte dispôs
No meu caminho
Vejo a vida, a morte e o depois
Não vou viver jamais sozinho
Porque sou dois
Sou mais que dois
Sou muitos fios
Que vão se tecendo
Com a voz do outro em mim
E quem canta não sabe o fim
Com medo e alegria
Ele anda por um fio
J'aime l'araignée ( Victor Hugo)
J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;
Parce qu'elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;
Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals noeuds !
Parce que l'ortie est une couleuvre,
L'araignée un gueux;
Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,
Parce qu'on les fuit,
Parce qu'elles sont toutes deux victimes
De la sombre nuit...
Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !
Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie
De les écraser,
Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !
Parce qu'on les hait ;
Et que rien n'exauce et que tout châtie
Leur morne souhait ;
Parce qu'elles sont maudites, chétives,
Noirs êtres rampants ;
Parce qu'elles sont les tristes captives
De leur guet-apens ;
Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre ;
Ô sort ! fatals noeuds !
Parce que l'ortie est une couleuvre,
L'araignée un gueux;
Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes,
Parce qu'on les fuit,
Parce qu'elles sont toutes deux victimes
De la sombre nuit...
Passants, faites grâce à la plante obscure,
Au pauvre animal.
Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,
Oh ! plaignez le mal !
Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie ;
Tout veut un baiser.
Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie
De les écraser,
Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe,
Tout bas, loin du jour,
La vilaine bête et la mauvaise herbe
Murmurent : Amour !
AUTORRETRATO
De mim sei, não tudo.
Clareza mental na poesia, grandes mãos que tentam abarcar a multiplicidade do mundo pelo desenho, pelas linhas, pelos tecidos, pelas cores.
Apreciadora das artes, da natureza e dos passarinhos.
Difusa em fios, sou uma face antiga que se elabora em silêncio.
